Coavionnage

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départ de vacances en jet privé Getty Images / Trish233

Avec le coavionnage, des pilotes privés ayant prévu d’effectuer un trajet en avion proposent leurs places vides sur une plateforme spécialisée.

Les utilisateurs du site peuvent réserver une des places du coavionnage et partager les frais de vol avec le pilote, ce qui réduit considérablement la facture.

Le coavionnage a fait l’objet de consignes strictes de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) durant l’été 2016.

Coavionnage : fonctionnement

Le coavionnage permet aux pilotes privés de partager les frais d'un vol d'agrément avec des passagers recrutés sur Internet. C’est le pilote qui est à l'initiative du vol.

En pratique, il suffit de se connecter sur une plate-forme spécialisée comme celles de Coavmi, Cofly, Off We Fly, Wingly, Wingshare, etc. Elles mettent en relation des pilotes avec des clients afin de partager des places libres sur des vols programmés.  

Cette pratique permet aux passagers de voyager dans des conditions originales (éventuellement jet d’affaires) et de se poser dans un des 400 aérodromes dispersés dans l'Hexagone, par exemple pour rejoindre une maison de campagne.

Côté tarif, les prix affichés sont généralement proposés si le jet est complet. Ils peuvent donc augmenter si tous les sièges ne sont pas remplis. Même dans des conditions optimales, les différences avec les tarifs que proposent les transporteurs réguliers sont rarement inférieures à -15/20 %.

Encadrement du coavionnage

La Direction général de l’aviation civile française (DGAC) a fixé les règles règles concernant le coavionnage le 23 août 2016. Si elle ne l’a pas interdit, elle a en revanche strictement encadrée sa pratique via une « consigne opérationnelle ».

Cette consigne s’applique à tous les vols à frais partagés au départ ou à l'arrivée d'un aérodrome situé sur le territoire français qu’il soient organisés au moyen d'un avion ou d'un hélicoptère.

Deux types de vol sont distingués :

  • les vols circulaires de moins de 30 minutes entre le décollage et l’atterrissage et durant lesquels l’aéronef ne s’éloigne pas à plus de 40 kilomètres de son point de départ doivent réalisés par un pilote privé. Il doit avoir au moins 200 heures de vol à son actif après l’obtention de sa licence de pilote (licence PPL, CPL ou ATPL) ainsi qu’une expérience récente de 25 heures de vol dans les 12 derniers mois ;
  • les vols de navigation : si le pilote ne dispose pas d’une licence de pilote professionnel (PPL), il doit détenir une qualification de vol aux instruments (IFR) ou une qualification d’instructeur.

Bon à savoir : en France, on recense 25 500 détenteurs d’une licence de pilote privé et 12 300 détenteurs d’une licence de pilote professionnel.

Selon les estimations de la DGAC, cette réglementation permet à environ 14 000 pilotes d’effectuer du coavionnage en vols de navigation, soit plus du tiers des pilotes d’avions français.

La France plus restrictive que l'Allemagne et le Royaume-Uni dans son approche du coavionnage où cette pratique est en plein boom. Mais les choses pourraient changer, car l’Europe devrait fixer une règle commune d’ici à 2018.

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